mercredi 11 juillet 2007

Sous le soleil exactement


Il ne se passe pas grand chose. Les vacances semblent encore bien loin alors qu'ont déjà filé 11 jours de celles des enfants.
L'absence d'école en réjouit les plus grands et exacerbe les caractères des plus petits.
Hier nous avons décreté la guerre des nerfs avec Mon Mignon. Après une nuit ponctuée de réveils, de pleurs, de demandes de bibis et d'incursions dans le lit parental, on a décidé que maintenant ça suffisait. On a beau dire mais pour les grands comme pour les petits, 3 heures de sommeil, ça commence à faire juste question humeur.
Mon Mignon dort sous une fenêtre de toit, communément apellée "Velux". A la moindre goutte de pluie, l'enfant pleure et tente de se réfugier dans le lit conjugal qui n'a plus de conjugal que le nom à force d'y accueillir toutes les nuits, un Mignon exalté et plein d'énergie.
Pendant que certains se désèchent en France et en Europe, nous ici on bat des records en matière de pluie. C'est dire si nous nous faisons souvent visiter par le petit machin pendant la nuit.
Avant hier, j'ai du dormir 2 heures. J'ai donc décidé qu'il fallait sévir. C'est pas tout ça, mais lui il fait des siestes l'après midi, moi pas et c'est pas en dormant si peu que je vais sollutionner mon problème de rides.
Donc hier plan d'action avec l'Homme. Sous le slogan: "les mioches au pieu, la télé aux parents", nous avons décidé qu'à 20.30 max, les deux monstres seraient lavés, auraient mangé et seraient couchés, même si le Déluge s'abattait sur notre toit.
Objectif premier: la paix, objectif secondaire mais esperé: les deux derniers épisodes de la saison 2 de Prison Break.
Acte1: (je vire l'homme de mon fauteuil) je m'assieds dans le fauteuil. On lance le premier épisode.
Déjà, malgré le très pratique "previously on Prison Break", je comprends que moyen moyen l'intrigue présente. Je pige pas comment d'un épisode à l'autre, le sac avec les 5 millions de dollars se retrouve avec ce personnage là.
Mais soit, je mets ça sur le compte de mon peu de mémoire et j'acquiesce.
Acte 2: 5 minutes de film et j'entends les premiers pas au dessus de notre tête.
On appuye sur pause, je sors mon air furieux et mes gros yeux et je monte.
Le cher enfant dessine à la craie sur son tableau. Je lui sers ma gueulante N°27, je le recouche et je redescends.
Play.
Acte 3: 15 minutes de film. "Mamannnnnnn"
Zen...Je re monte.
Petit Mignon a faim, regarde il pleure dans mon lit, faut lui faire un bibi de lait.
"Chéri c'est gentil de t'enquérir du sort de ton frère mais il n'a ni faim ni soif, il doit dormir.
Je re couche l'enfant, je fais les gros yeux à l'aîné et je redescends.
Acte 4: 25 minutes du premier épisode (ce coup ci c'est clair, je ne comprends plus rien, l'Homme ayant oublié de mettre sur pause la dernière fois que je suis montée)
"Pleurs, cris, appels au secours, horreur et damnation"
Je re re remonte l'escalier et c'est ma joie, je retrouve mon Mignon en haut de l'escalier, le pampers sur les chevilles, des traces brunes à terre et sur ses mains...
Pour mon plus grand plaisir et dans le but ultime de m'énerver (oui je sais, quand on doit y aller, on a pas le choix etc etc, mais bon je suis sûre qu'il a fait exprès)l'enfant a fait popo.
Popo serait d'ailleurs un bien petit mot, l'enfant nous a fait une bouse maison, a retiré sa couche et a commencé à trifouiller dedans.
Je prends l'enfant, le benne tout habillé dans la baignoire, douche éclair, lit, couette, gros yeux et invectives enervées, éteignage de lampe, redescendage.
J'arrive au salon, l'Homme me dit: faut surtout pas que tu rates le prochain épisode, j'attendais que tu descendes... (trop sympas mon chéri)
On recommence "previously on Prison Break", 10 premières minutes où je capte que pouic, appel de l'enfant affamé et bouseux de l'étage.
"a foid maman" - bah oui il est carrément tout nu dans sa chambre (ce qui ne l'empêche pas, Dieu Merci, de jouer aux playmobils". Je le rhabille, je le re engueule, je redescends, je prends au passage mon bouquin, question de porter mon attention sur un truc que je suis susceptible de comprendre, je me mets dans le fauteuil et je bouquine.
L'homme ne s'en apercevra d'ailleurs qu'à la fin de l'épisode 2 et me demandera pourquoi j'ai pas regardé "t'accrochais pas, tu prefèrais la saison 1??"
Pas loin de minuit, on monte et on voit le Mignon dans le lit de son frère sous la couette, profondémment endormis tous les deux...
Donc ce soir, il y aura bien un plan d'action mais j'en ferais pas partie, je crois que je vais aller me taper un cinoche!

Croix de bois, croix de fer


L'amitié est finalement un oreiller bien peu sur
en cas de fatigue on s'y affaisse mais le sommeil peut être dur
on se croit à l'abri des coups bas, des cris et du temps
mais un jour on se réveille seul et trahit pourtant

les confidences faites autour d'un verre
les fous rires et les coups de calcaire
tout s'envole comme des feuilles mortes
par un automne trop tôt à nos portes

On a beau être présente par tous vents
on a beau épauler tous les maux ambiants
quand l'amie trouve sa moitié tant désirée
vous n'êtes plus indispensable et encore moins regretée

et même si on se réjouit du bonheur ainsi trouvé
et même si on encourage cet amour à peine né
on se souvient de ces soirs
où son propre mari on laisse choir
pour consoler un coeur mutilé au hachoir

Ces mots que l'on ne peut dire par crainte de blesser
je les livre ici à vous, lecteurs souvent délaissés
car vous êtes comme un puits, un trou sans fond
où partent dans l'oubli, mes peines et les affronts