mercredi 28 février 2007

Tous ces autres qu'il est

Voilà, je l'avais dit depuis longtemps pis j'ai toujours trouvé autre chose à dire ou à faire. Mais là je m'y mets.

Mon époux, depuis bientôt onze ans, est quelqu'un de réellement solide, je crois que si un mot devait le définir, c'est celui là. Taillé dans la pierre, avec ce que ça a de consistant mais aussi d'intransigeant, il est honnête par dessus tout et rien ne semble l'ébranler.
De cet aspect de sa personnalité, découlent des autres traits parfois un peu durs à supporter: le manque d'écoute, le manque de dialogue et la sensibilité très très bien cachée, ce qui rend les relations assez compliquées.

Il est l'aîné d'une famille aisée de quatre enfants. Rien ne lui a jamais fait défaut et même si on a fait preuve d'exigence envers lui dans ses études, on ne lui a jamais rien refusé ni reproché. ça donne donc quelqu'un d'assez sur de lui et peu soucieux la plupart du temps, des gens de son entourage.
Néanmoins, ces facilités auraient pu lui donner envie de se laisser aller dans son boulot et de ne pas trop s'en faire. Or il est courageux comme personne, et je dis toujours que quand ses ouvriers bossent dehors et ont de la boue jusqu'aux genoux, lui en a jusqu'aux épaules!
Il a repris avec son père l'entreprise familiale et il s'y consacre sans compter. C'est un projet, une oeuvre qu'il entend (qu'il doit) mener à bien. Fut ce au détriment de sa famille.

C'est un homme taciturne mais de sang chaud. Donc très extrême dans ses réactions. Il a des avis très précis sur tout un tas de sujets et il est or de question qu'il s'en dévie.
D'autre part, il est, de son propre aveu, d'une mauvaise foi surprenante et a énormément de mal à s'excuser ou à avouer qu'il a eu tort.

Il est issu d'une famille très nombreuse et même si aimante, très "taiseuse" comme on dit par chez nous. On tait ses douleurs, ses peines et même ses joies.
Il lui est donc compliqué de vivre avec une femme qui aime discuter, analyser et communiquer.
De plus, j'ai un passé très lourd du point de vue familial et lui peu habitué aux difficultés, a du mal à le comprendre ou à m'aider à le surmonter.

J'ai de mon coté beaucoup de mal à demander de l'aide et lui de son coté, beaucoup de mal à en offrir, ce qui résulte des solitudes extrêmes dans un couple où on est censés être deux.

Je ne voudrais pour rien au monde qu'on en dise du mal parce qu'on l'a mal perçu au premier abord en ours mal leché ou parce qu'on ne le connait pas. C'est quelqu'un de juste et loyal, qui fait je pense tout ce qu'il peut, mais mal ou trop tard.
Communiquer il ne sait faire, consoler ça le gêne, trouver des vraies solutions, c'est compliqué.

C'est un papa aimant, comme je n'en ai jamais connu. Présent également à sa façon. Il fait des tonnes d'efforts pour les mener là où les parents se doivent d'emmener leurs enfants, mais je pense sincèrement, sans me lancer des fleurs, que si j'étais pas là, la plupart du temps pour arrondir les angles, on passerait notre vie à aller au clash avec les petits, surtout avec mon aîné.
Quand il rentre d'une journée particulièrement dure, il leur parle comme à ses ouvriers, de façon brutale et directive, contre quoi, évidemment les enfants se rebiffent.

C'est un homme que je respecte profondément, même si, malgré lui?, il ne parvient toujours pas à me combler. Mais je l'admire et limite l'envie, de traverser la vie avec autant de facilité.

Voilà pour le portrait, sans vitriol parce qu'il ne le mérite pas, de celui qui m'accompagne.

jeudi 22 février 2007

Comme mon ombre

Elle doit me poursuivre et me coller depuis aussi longtemps que la cigarette je crois.
Elle n'est pas odorante ni visible mais toute aussi nocive.
La culpabilité.
J'ai pourtant acquis avec les années une certaine confiance en moi, je ne doute plus de la même façon, ou du moins plus sur les mêmes sujets. Mais certains restent.
C'est le constat effarant que j'ai encore fait le week end passé.
Repas familal chez nous, ici à la maison.
Convives: mes parents et mon frère. Si vous avez suivi un peu ce blog, vous savez quelles relations ambigues et douloureuses je peux entretenir avec l'entiéreté de mes invités ce jour là.
Néanmoins, j'essaye de préserver les apparences et je sais que mes parents ont énormément besoin de ces moments s'apparentant à la normalité pour tenir.
Fin du repas, alors que je m'active au salon pour ranger un peu ce que les enfants avaient fait comme bazar, et aussi comme d'habitude et en toute discrétion, m'échapper de l'ambiance pesante que j'ai du mal à supporter, mon frère me rejoint.
Avec, comme toujours, la même phrase. "j'aurais besoin d'un coup de main"
Comme ce n'est ni la première fois, ni la dernière, ni le moment, ni même le bon mois, je lui dis "non"
Et alors que j'aurais pu me contenter de lui dire simplement non, je ne peux pas ou que je ne veux pas, je me mêle d'argumenter. Pourquoi me direz vous? j'ai pas à me justifier.
Bah si j'en ai besoin et je crois que le mois ne m'a pas encore apporté mon soul de conflits car non seulement j'argumente mais en plus j'étale largement le pourquoi du "non"
Evidemment, le sujet de mes parents revient sur le tapis. Le fait qu'il les saigne à blanc tous les mois, eux qui ont à peine de quoi subsister. Le fait qu'indirectement c'est moi et ma famille qu'il saigne aussi financièrement, puisque tous les mois une partie de mon salaire est versée sur le compte de mes parents pour les aider.
Le fait qu'il a une vie faite d'emmerdes grosses comme des maisons, dans lesquelles meme avec la meilleure volonté du monde, vous ne sauriez vous fourrer.
Qu'il a l'art de les bouffer à petits feux et qu'il les fera crever.
Bref j'y vais à fond, ça me sort sans meme que j'ai à bouger des lèvres. Tout ce que mon coeur renferme depuis des années, sort comme dans un torrent de paroles que je ne peux arrêter.
Et lui royal, très calme me dit qu'il n'en peut rien, qu'il est malade, que la vie est dure pour lui aussi, que mes parents ont le devoir de l'aider puisqu'il n'est mentalement pas apte à se gérer seul.
Qu'il comprend que je sois revoltée, mais que c'est parce que je me sens coupable de ne pas réussir à les sortir de là, que je réagis comme ça. Et il a pas tort, mais ça me révolte d'autant plus que c'est comme ne pas entendre ce que je lui reproche mais bien retourner ça contre moi.
Je m'énerve devant sa suffisance, je me jure de ne pas me laisser avoir, je sais qu'il est malade mais je suis convaincue qu'il est beaucoup trop facile de se réfugier derrière tout ça pour disculper tous ses mauvais choix.
La conversation dure et dure. Ma mère vient aux nouvelles, bientot suivie de mon père.
Et là, elle me tombe dessus. La culpabilité.
Je vois dans les yeux de ma mère tellement de peine, tellement de chagrin que je craque.
Et je pleure tout en lui disant que c'est pas normal ce qu'il leur fait subir, que je sais que c'est dur pour lui mais qu'il doit mettre de l'ordre dans sa vie sinon il va me les faire crever.
Et ma mère, ma pauvre mère, hoche la tête et murmure: "mais ça va aller tu verras"
Et je culpabilise encore et encore.
De ne pas pouvoir les assumer entièrement, ne pas pouvoir les envoyer en vacances et les abriter de tout soucis. Je culpabilise même d'être désagréable avec lui et de par là meme, lui infliger du chagrin.
Et j'ai mon autre moi, celui qui est fort et désinvolte qui dit:" mais enfin après tout ce qu'il a fait, tu continues à te laisser amadouer"! et mon moi, le vrai et le seul dit: "bah oui, mais que faire, je me sens si coupable"
Et Dieu que je déteste ce moi là.

Des vertes et des pas mûres

Alors que le printemps est quasi à nos portes en ce mois de février, faisant rougir nos vergers bien en avance, voilà que ces quinze derniers jours j'en ai vu des vertes et des pas mûres.
Y a des jours ou des semaines comme ça où on a l'impression que tout s'écroule et qu'on ne saura pas s'en remettre, à tort évidemment (et heureusement).
Petite histoire: vous portez un amour sans bornes à votre belle-mère. Vous seriez prête à vous couper un bras pour lui faire plaisir. Arrive son anniversaire, vous avez des idées plein la tête pour une fête réussie avec toute sa famille. Vous vous démenez, faites des recherches sur ce qu'il serait possible de faire, vous vous faites toute une joie à l'idée de ce que ça va donner.
Comme vous n'êtes que la belle fille et qu'il y a 4 enfants, vous soumettez bien entendu le projet.
Votre belle-soeur vous dit que c'est pas faisable pour toutes sortes de raisons (pas à tort d'ailleurs) et que ça va être trop compliqué.
Bon bah tant pis, un peu dépitée vous laissez tomber l'affaire et vous vous dites que vous concrétiserez le dit projet dans quelques mois quand on fera un anniversaire commun avec votre beau-père.
Quelques jours avant l'anniversaire, vous apprenez par grand hasard que vous êtes conviée à une petite sauterie qui aura à peu de choses près le même déroulement que celui que vous aviez proposé...
Comme vous n'êtes pas non plus du genre à vous imposer, vous ne dites rien, participez à la petite fête (fort bien organisée d'ailleurs) et fermez votre clapet...
Début février voit approcher la date du fameux anniversaire belle-mère/beau-père.
Forte de votre expérience passée, vous ne ditez rien et attendez que les autres proposent quelque chose pour une quelconque organisation.
Vous recevez alors un mail (commun à tous les invités) demandant instamment que l'on bloque une date pour fin février, car il se déroule alors une méga teuf, avec animations soirées etc.
Il se trouve que vous n'avez été avertie de rien, qu'à cette date là vous avez un repas prévu de depuis longtemps et que votre mari non plus n'a pas été averti, or c'est un des 4 enfants...
A la réflexion, le sang chaud déjà écoulé, je laisserais tomber, ça me ferait de la peine mais je n'approfondirais pas spécialement le sujet.
Or il se trouve que le jour où j'ai reçu le mail, faisait suite à une soirée de discussion peu amène avec mon conjoint pour toutes sortes de problèmes communs, et que la semaine avait été particulièrement difficile point de vue familial avec mes parents donc j'ai explosé...
C'est étonnant avec quelle puissance la déflagration a eu lieu.
Une colère immense teintée de déception m'a envahie comme quand j'étais enfant et que je trouvais un comportement particulièrement injuste.
Le chagrin m'a submergée par vagues me laissant complètement anéantie, alors que là en l'écrivant je trouve ça totalement disproportionné.
Pendant deux jours j'ai eu l'impression de pleurer un deuil vieux de 30 ans.
Probablement même, tous les deuils que j'avais peu pleuré.
Je suis quelqu'un d'un naturel calme. J'ai une voix suave et posée, un ton uniforme qui apaise (on me l'a dit très souvent) mais là je crois que j'étais pas loin de partir dans les ultra-sons.

Je connais l'élément déclencheur et évidemment je comprends le mal fait, mais je ne m'étais pas rendue compte que j'avais été brasser des choses profondément enfouies.
Bref il m'a fallu deux jours pour m'en remettre, j'ai eu beaucoup de mal et j'en garde une vraie peine car le sujet me tennait particulièrement à coeur.
Mais j'ai eu des excuses sincères de mes belles-soeurs, toutes désolées de ce qu'elles avaient fait (sans mauvaise intention réelle j'en suis convaincue), une remise en question totale de l'organisation de la dite fête et une sereineté presque retrouvée.
Finalement pêter un câble ça fait un bien fou!

Evidemment, on ne va pas se plaindre non plus mais du coup (et c'est bien fait) je me retrouve avec un discours à pondre et pour lequel je suis incapable d'aligner deux mots, une organisation de ouf à préparer et des tonnes de nourriture à cuisiner...

Je pourrais dire que ça m'apprendra à la fermer mais ça m'a fait tellement de bien, que je ne regrette rien.

(voilà en partie le pourquoi de mon absence ici, que certains - j'espère - auront remarquée)

lundi 12 février 2007

Tout était normal

Certes le peu d'heures de sommeil du week end me donnaient un teint enfarinné du plus bel effet mais étant en congé, je ne m'attardais pas trop devant le miroir pour constater les ravages.
Certes la nuit avait été courte, car ne voulant faire mentir la météo, le vent et la pluie avaient tambouriné toute la nuit contre les vitres de la chambre de mon Mignon, entraînant ainsi son réveil dix fois en deux heures.
Certes dormir avec un petit loup de presque deux ans et demi, aussi remuant la nuit que le jour, n'est pas de tout repos et encore je parle pas des coups de coude ou autres pieds en travers du nez.
Mais pourtant tout était plus ou moins "under control".
Et pourtant, alors qu'emmitoufflés dans des manteaux, écharpes et autres bonnets, nous nous apprêtions à partir, le hic se posa...
La porte était fermée à clé, la clé était dans la voiture, la voiture devant chez nous dans la rue et la rue, rendue inaccessible par le fait même de la porte fermée. Boucle bouclée.
Les jokers étant assez restreints, genre clé de rechange, je ne pus faire appel au public, composé souvenez vous de 2 enfants dont un ravi de l'aubaine, imaginant déjà rester à la maison toute la journée et le deuxième profitant de la confusion générale pour retirer ses chaussures et manteau, que j'avais mis un temps fou à lui enfiler...
Je ne pus pas non plus user du 50/50, n'ayant pas Jean-Pierre Foucault sous la main.
Il me restait alors l'appel à un ami...
"oui chéri bonjour c'est moi, ça va bien?"
"oui ça va, et toi la forme? chançarde t'es en congé"
"euh oui, dis j'ai un léger soucis..mes clés sont dans la voiture"
"oui et alors?"
"bah disons que si je veux récupérer les clés faut que je sorte de chez nous"
"........"
"oui c'est ça, t'as compris le problème"
"bon ok, j'arrive"
Et voilà comment une émission de télé a sauvé ce matin mon fils d'une absence à l'école (bien malgré lui, disons le) et comment j'ai évité de me taper le chemin aller retour, me permettant ainsi d'éviter force vents et pluies.
Je m'en tire pas trop mal finalement :o)

samedi 10 février 2007

Comme de bien vécu

J'entretiens avec mes enfants des rapports de camaraderie, j'adore rire avec eux et les faire rire de mes âneries. Probablement car ce sont les seuls à rire de mes blagues, ils constituent mon public preféré. (faut dire que parfois je peux rire de blagues à deux sous voire moins, au grand désespoir de l'assistance)
Mais parfois je m'amuse à rire d'eux..non pas méchamment mais parce que je dois être un brin cruelle.

Quelques exemples (qui font quasi encore mouche à chaque fois)

- Maman, y a X qui m'ennuye! - C'est rien chéri, pour sa peine il dormira pieds nus ce soir! (l'enfant repart ravi que la maman ait trouvé une punition à la hauteur du méfait - pour ensuite revenir avec un petit sourire disant: mince je me suis encore fait avoir)

- Mama? Mamaaaa?? (pour la 32ème fois en 5 minutes)
Ouiiii petit coeur?
Moi veu joué, avé machine é tateur, é dadé Bob ponge carré, et joué plaicine, et allé dan bain et touné manège etc etc
(en gros il veut que je vienne assister à toutes sortes d'activités ludiques: jouer avec ses machines et ses tracteurs (il est passionné), aller regarder Bob l'éponge Carrée (si au sein de votre foyer vous y avez échappé à ce dessin animé là, faites une Neuvaine à Sainte Claire pour la remercier), ensuite dans la seconde qui suit il aimerait jouer avec la plasticine et en même temps aller dans le bain pis aller faire un tour de "tournez manège" càd s'assoir dans un siège made in Ikea qui est dans sa chambre et tourner à toute berzingue en riant comme un fou)
Bref il veut que je m'occupe de lui...
Moi étant en train de lire/révâsser/faire la cuisine/repasser/blogger, je n'ai que moyennement envie de tout quitter alors je lui dis:
"écoute chéri va voir si maman est au salon et demande lui de jouer avec toi"
Alors il part en trotinnant, arrive au salon, m'apelle, cherche derrière les portes et pis revient le front soucieux en me disant: A pas touvé!!?
(j'ai gagné 5 minutes, j'ai bien ri mais après je dois quand même m'y coller)

- Maman, je ne sais pas ce qui se passe, j'avais posé ma Game Boy là sur la table et elle a disparu!
Normal chéri, je l'ai vu partir à vélo y a une demie-heure.

- Maman, mais pourquoi c'est toujours moi qui dois aller mettre mon linge au linge sale, papa il le laisse bien traîner lui (pas faux)
oui chéri je sais, mais c'est toujours sur les plus petits qu'on sprotche

- Maman, qu'est qu'on mange??
euh chéri on est dimanche là, tu sais bien que le dimanche tu manges pas!

- Mon aîné est un éternel distrait, il n'écoute pas ce qu'on lui dit, il entend mais il imprime pas. C'est mignon un temps, mais après au quotidien c'est franchement lourd.

"Chéri tu montes te brosser les dents, mettre ton pyjama, ton linge sale va dans la salle de bains, tu te couches déjà et tu attends que je vienne te faire le bisou"
l'enfant devant la télé me dit : mouiii ...
je coupe la télé et lui demande: je viens de dire quoi?
euh euh (bredouillant) que je dois aller faire mes devoirs???

"Maman Maman elle se trouve où ma housse?"
(mon aîné avait pour doudou étant petit, deux coussins, oui certains ont des nounours, d'autres des peluches, moi je me coltinais deux coussins taille 40 cm - avec les années, un des coussins a subi un malheureux accident de machine à laver et s'est complètement dechiré perdant tout son intérieur, il ne restait donc que son jumeau qui au fil des ans est devenu un morceau de tissu que l'on apelle communément housse - qui disparaît tous les jours (jamais définitivement hélas) et qu'il faut chercher par tout temps)
"cherche dans les endroits habituels: ta chambre, salle de jeux, enfoui dans un fauteuil, sur la poubelle de la toilette (...), sur les escaliers etc
Les recherches se poursuivent et pas de trace de l'immonde tissu...
Le soir pendant la préparation du repas, en ouvrant le frigo je vous laisse deviner ce que j'ai trouvé dedans...

Je possède pas moins de 12 bonnets pour mon fils aîné, 7 boîtes à tartines, 4 manteaux d'hiver, 3 maillots de bain et bonnets de piscine et autant d'équipements de gym..
Car comme il ne prête aucune attention ni à ses affaires ni à ce que je lui dis, et que ceux/celles qui sont chargés de le récupérer à l'école pendant que je bosse, sont faits dans le même moule, je me retrouve souvent sans les accessoires sus nommés...
Quelle n'est pas ma joie de récupérer fin de semaine, 3 boîtes à tartines oubliées à l'école avec du pain mutant capable de parcourir de lui même un 100 mètres, ou un sac de piscine avec des affaires totalement moisies...
je vous jure parfois je suis pas aidée ...

Toujours dans les étourderies de mon fils...
A l'heure des devoirs, il doit être le seul enfant à ne jamais ramener le bon cahier...
Il a, heureusement pour lui, hérité de son papa, car il traverse allègrement les années, sans ramener les bonnes feuilles à étudier, les bons devoirs à faire et encore moins la liste de matière à étudier pour les examens.
Je suis d'ailleurs une grande habituée des coups de fils aux autres mamans pour demander ce qu'il faut faire pour le lendemain.

Au délà du fait d'être étourdi, il papote, raconte, explique avec force gestes et paroles, tout ce qui lui passe par la tête pendant les cours...
En première année primaire, un jour en discutant avec lui j'apprends que toutes les semaines, tout le monde change de place dans la classe et je m'aperçois alors qu'il est le seul à ne jamais bouger. Je demande alors un jour à l'institutrice le pourquoi de la chose.
Elle me dit alors qu'elle aime avoir mon fils sous ses yeux, donc le banc juste devant elle, et faire ainsi pivoter toutes les semaines la classe entière, pour trouver enfin un petit camarade avec qui mon fils ne papoterait pas de sa vie toute entière.
En gros, toutes les semaines il avait un nouveau compagnon à ses cotés, mais comme le résultat n'était jamais satisfaisant, la semaine d'après elle changeait...

Je m'étonnais aussi du fait que ses crayons de couleur se réduisaient en taille comme peau de chagrin m'obligeant à les renouveller sans cesse. Là aussi la brave institutrice m'expliqua, que étant en première année, ils avaient le devoir de rester assis, contrairement à la maternelle où ils pouvaient se lever et aller plus ou moins à leur guise dans la classe.
Mon aîné avait alors trouvé comme prétexte de se lever pour aller tailler ses crayons, et ce 6 à 7 fois par jour...d'où le budget qu'il fallait allouer aux crayons....
(cette institutrice était une sainte femme, moi je vous le dis - comme d'ailleurs toutes les institutrices je pense)

Je me rends compte que je pourrais en parler des heures mais blogueuse n'étant pas un métier, j'ai des dossiers qui m'attendent, je vais donc en écrire juste une petite dernière

Mon Mignon (deux ans et demi bientôt) adore tout ce qui est nourriture que l'on peut malaxer, huile que l'on peut renverser, expériences douteuses sur le régime strict des lecteurs vidéo à base de tartines de nutella etc

Récemment (hier soir) pendant que je débarassais la table, que leur papa travaillait à la cave et que je les pensait en sécurité à l'étage en train de jouer aux playmobils (et croyant, innoncente que je suis, que l'aîné jettait un oeil sur le plus jeune), j'ai d'abord entendu :
"ouahhh qu'est ce que t'as fait!!!???"
"attends, bouge pas, on va nettoyer"
"ahhh maman va nous tuer"
"non bouge pas, euh...maman???mamannnnnnnnnn?" euh viens vite s'il te plaît"
je monte quatre à quatre, la peur au ventre...
j'arrive et je vois mon plus jeune un flacon de Zwitsal huile pour le corps de bébé en main, luisant comme une boule à facettes seventies, dégoulinant d'huile bien grasse sur laquelle étaient collés des carrés de ouate à démaquiller

le tout, le sourire aux lèvres évidemment...

jeudi 8 février 2007

Les feuilles mortes

Passent les heures et les journées
sans que je prenne le temps de les écouter
toutes ces lettres qui s'emboîtent et forment
le souvenir d'un quotidien très dans la norme

mes jambes portent ma vie rythmée
ma tête accueille le tempo effréné
pas un instant pourtant je ne cesse
d'envier ces instants de secrète messe

ceux où je vous dévoile mes boîtes noires
où je livre comme à aucun des miens, mes déboires
ceux où mes mains prennent vie et sont en liesse
de parcourir ce clavier qui du gris les déleste

mais aussi ces tranches de vie que vous offrez
comme des présents d'un Noël oublié
qui le temps d'un billet m'apportent l'illusion
d'avec vos maux être en communion

j'aime les ROUgeurs de certains
j'aime les quotidiens des rouQUINS
je rafole de cotôyer ses mouTONS
je m'inspire de ses éMotions

une narre le PORtugal et ses états d'âme
une autre me ravit avec sa DOuce flamme
tous me chavirent à leur manière
et j'en oublie bien des compères

c'est juste que la rime m'abandonne
et l'inspiration se fait boufonne
mais je voulais quand meme vous dire
que votre présence, vaut bien un empire.

jeudi 1 février 2007

Ah les blondes...

Bon, je vais moi aussi y mettre mon grain de sel et essayer de donner mon avis sur le sujet, épineux s'il en est, sur cette fameuse loi anti tabac. Epineux, car il y en aura toujours des pour et des contre, des moderés et des intolérants.
Je suis moi meme fumeuse depuis bien trop longtemps. Je ne fume jamais dans mon bureau, d'abord par respect envers un patron non fumeur et un collègue ex fumeur, ensuite parce que l'odeur en elle meme dans un espace restreint me dérange.
A table (si je me trouve dans un lieu fumeur), j'attends toujours que les personnes m'accompagnant aient terminé leur repas, je ne me permets jamais de fumer dans un lieu classé non-fumeur et jamais je ne fume chez des non-fumeurs, sauf si eux-mêmes me le proposent. Je respect entièrement le droit de celui que la fumée insupporte, comme je respecte au jour le jour et dans toutes les circonstances, mes semblables.
Cette loi aura du bon si d'une part elle libère les non fumeurs des nuisances odorantes et autres qui pourrissent leur quotidien, d'autre part elle sera de mes deux mains grandement applaudie, si certains arretent definitivement ou meme diminuent leur conso.
Là où le bas blesse à mon sens, est cet effet de nouvelle à échelle nationale et les extrêmes que cela genère. Hier encore à la télé, on montrait des propriétaires interdire les gens de fumer chez eux sous peine d'exclusion ou encore au Japon des rues entières non fumeurs (sous peine d'amende avec police anti tabac et tout l'attirail).
A quand des brigades de gendarmerie dans les rues pour donner des contraventions aux obèses usant de manière anormale le sol qu'ils foulent ou des flicquettes apostrophant les gens de taille anormalement grande, car ils empêchent leurs semblables plus petits, de jouir du paysage?

Si la démarche de l'état reste honorable sous le couvert de veiller à la santé des non fumeurs et réconcilier avec la vie, celle des fumeurs, la démarche me laisse un peu songeuse.
Je n'aime pas être reléguée dans une case qui est celle des fumeurs, pollueurs et qui dérangent.
J'ai de l'éducation et du respect, et je sais m'y tenir.

Oui, on pollue, oui on dérange notre entourage et oui on est sûrement dangereux.
Oui on coûtera peutêtre très cher à la sécu si d'aventure on réussit à vivre longtemps avec son cancer. (Stats: chaque cigarette fumée abrège la vie de 11 minutes, on estime la perte moyenne d'espérance de vie à 20 ans, sachant que la plupart du temps cela se termine par une mort avant 65 ans - ce qui à peu de choses près est l'âge de la pension que l'on ne verra jamais et pour laquelle nous avons économisé toute une vie)
Et oui hélas, trois fois hélas, ce n'est pas qu'à notre vie qu'on porte atteinte mais bien à celle de tout notre entourage.
Mais le vrai passage obligé ne serait il pas seulement dans le mot "éducation"? Si on avait depuis le début oublié les gains exorbitants que cela génère, l'équilibre économique qu'il aurait fallu réinventer avec des vraies mesures et des vrais efforts d'état, on aurait surement pu trouver un compromis.
Pourquoi ne pas changer (à échelle mondiale) la composition de la fabrication des cigarettes, de manière à la rendre moins nocive, et la délester des matières telles que acétone, méthanol et autres arsenics, destinés à rendre tout fumeur accro de sa blonde ou brune?
Pourquoi depuis toujours ne pas avoir respecté les droits des non fumeurs? Est ce seulement les fumeurs qui ont depassé les bornes? ou l'état qui pendant des années a laissé faire ou même incité à faire?
Si depuis toujours la plupart des lieux publics prévoyaient de manière obligatoire un espace hermétique dedié à la fumée, si depuis toujours on avait mis en avant des vraies campagnes anti-tabac plutôt que nous laisser nous extasier sur le beau cowboy de chez Malboro, en sera t on là?

Nous sommes le 1er février 2007, la cigarette a bien du apparaître en France vers le 19ème siècle. La société SEITA (Société d'exploitation Industrielle du Tabac et des Allumettes) a d'ailleurs été créee en 1926, dans le but premier de renflouer les caisses de l'état mises à mal après la Première Guerre Mondiale.

Les pays scandinaves, précurseurs de tous bords, ont depuis bien longtemps alerté les pouvoirs publics et discipliné leurs habitants.
La presse américaine fait depuis de longues années ses choux gras sur le dos des cancéreux en phase terminale qui attaquent les grosses sociétés de tabac en justice, pour réclamer des dommages et intérêts.
Pourquoi donc alors que l'on se veut un pays discipliné et en avance sur son temps, a t on mis si longtemps à prendre des mesures radicales à l'encontre des fumeurs?
M'est avis que les 82% du prix du paquet de cigarettes que l'état met en toute bonne conscience dans sa poche, n'y sont pas étrangers.

Ce post ne va sûrement pas me faire des amis mais je tennais vraiment à en parler, car je suis concernée ainsi que vous, et donner mon avis fait partie de mes droits (non pas de fumeuse, mais de citoyenne) et par la suite écouter le votre, fait partie de mes devoirs.