vendredi 21 décembre 2007

Décennie

Mamannnnnnnnnnnnnnn!
Hein quoi, qui suis je, dans quelle étagère??
Vous sortez du brouillard qui vous enveloppe l'esprit et apercevez deux grands yeux bleus pétillants et sur excités: J'ai dix ansssssssssssss!
Ah oui chéri bon anniversaire :o)
Et oui, dix ans que mes entrailles m'ont fait savoir de quoi elles étaient capables, dix ans que ma vie a basculé dans une dimension toute autre, dix ans qu'il m'accompagne et règle mes matins et mes journées au gré de ses humeurs, de ses apprentissages, de ses sourires et de ses moues.

Afin de voir une fois de plus des feux d'artifice dans le lagon bleu de son regard, j'ai organisé mercredi une chasse aux trésors avec 15 de ses petits copains.
Ils ont ri, chanté, dansé, crié (beaucoup), remué du popotin pendant la chaise musicale, refléchi inténsemment pendant les mots croisés, ils ont scruté la maison à la recherche du trésor enfoui et ensuite ils sont retournés chez eux et m'ont laissée vidée de toutes mes forces avec pour seule envie, ne plus apercevoir d' enfant pendant minimum six heures...

Hier soir on a, à nouveau, fêté l'évènement avec une partie de la famille et on remet ça lundi avec le reste des papy mamies.
Je suis bonne pour ouvrir une annexe de Toys us'r chez moi et mes enfants sont surexcités en permanence comme on le serait pendant un tour de montagne russe.

Moi je ne rêve que calme, eau douce et palmiers. vivement les vacances
je vous embrasse.

mardi 11 décembre 2007

L'esprit de Noël

Si vous avez un tantinet suivi ce blog (et remarquez que je vous facilite la tâche, je ne poste qu'une fois tous les deux mois), vous connaissez mon état d'esprit à l'approche des fêtes, j'aimerais jumper du 15 novembre au 10 janvier juste en clignant des yeux.
Mais hélas, tous les ans je ronchonne, tous les ans je critique et tous les ans, pile après le 23 arrive le 24 décembre..
Alors, si vous êtes des âmes égarées, qui en ce mardi 11 décembre, en êtes encore à chercher une recette de chapon à poser sur votre table au réveillon, n'angoissez plus, je viens à votre secours.

Novembre et sa Toussaint sont à nos portes, vos enfants pour fêter l'évènement sont en congé, commencez donc à réfléchir à ce que vous allez poser au pied du sapin.
Attention, dans mon cas, cette année, Noël se fera chez ma belle-famille (1 an sur deux), pour ma plus grande joie car ça m'évite de recevoir chez moi, ça m'évite de devoir faire preuve d'ingeniosité pour égayer un peu mes parents pour que le repas soit pas morose, de me lever le lendemain la tête enfarinnée et la maison en chantier, pour les voir au réveil aussi deprimés qu'au coucher, de faire des efforts pour être aimable avec mon frère parce que c'est Noël, la fête, les boules, le sapin etc etc et surtout ça me permet de passer une soirée sympas, sans échange de cadeaux pour lesquels il aura fallu chercher des heures et dépenser l'équivalent du PIB d'un petit pays du tiers monde.

Commencez par établir THE liste d'idées de cadeaux dans un tableur Excel, en vous creusant la cervelle pour imaginer ce qui pourrait faire plaisir aux différents membres de la famille.
Oubliez de suite le passage "souhaits" car si vous demandez à votre mère ce qu'elle voudrait pour Noël elle est capable de vous demander la paix dans le monde ou une meilleure santé ou que vous lui offriez un troisième petit enfant...ce qui n'est pas exclus mais difficilement réalisable entre la Toussaint et le 24 décembre.

Traquez ensuite les offres sur internet, relisez les 42 mails de la Redoute et consorts que vous
avez reçu dans la semaine (tout en oubliant de suite les offres alléchantes pour du Viagra ou pour agrandir une certaine partie de l'anatomie d'un de vos convives - ça peut être rigolo à offrir comme cadeau mais je pense qu'ils saisiront pas votre sens de l'humour...) et ensuite passez des commandes à tout va.

Entre deux journées de boulot et 4 apéros d'anniversaire (et oui à mon bureau, sur 12 personnes, 10 sont nées en novembre, c'est dire si les apéros sont légion à ce moment de l'année), filez au relais de votre ville chercher les colis remplis de présents de Noël.
Tâchez de ne pas vous pointer dans le mauvais relais car la madame aime pas de trop que vous la dérangiez en plein dans sa tasse café, alors que dans son relais elle ne fait que les 3 Sui.... et non pas la redoute (juste en face, chez sa concurrente directe)...

Evitez également de passer vos commandes en double ou de commander en Allemagne où vous serez livrée par un transporteur qui impose une date de livraison (quand vous êtes au bureau évidemment) entre 8 heures et 20 heures et qui a un numéro surtaxé au tarif du lifting
Evitez aussi de lire succintement la description du produit donnée par le vendeur car vous pouvez vous retrouver avec la notice de montage d'un playmobil plutot que le jouet lui meme et surtout, surtout évitez de vous mettre dans des situations stressantes ...
conseils avisés:
pour le repas de l'école de vos enfants, quand à la réunion préparatoire, une nana demande "et qui veut bien s'occuper de faire la purée pour les 95 enfants cette année", OUBLIEZ de dire tout haut : "MOI!", réfrenez votre enthousiasme, tournez votre langue dans votre bouche 17 fois et surtout ne perdez pas de vue que vous allez vous choper la veille du dit repas, un torticolis puissance 4000 mille et que c'est vraiment pas sympas d'éplucher des patates quand vous crevez de mal
Evitez également de vous lancer dans la super aventure du "si on préparait le cadeau des 60 ans de big boss?", évitez de dire que ce serait sympas de lui trouver 60 objets qui lui feraient plaisir...évitez de vous taper tout le boulot

en bref, évitez les grandes idées..

Une fois tous vos colis reçus, les échanges faits, les livraisons effectuées, souvenez vous qu'avant Noël, il y a Saint Nicolas, le jour de la fête du sus nommé et que ça par contre c'est important voire urgent...
Sondez les listes de vos enfants/neveux/filleuls (plusieurs choix possibles), achetez à tout va par correspondance, explosez votre compte en banque, flippez (si si vous pouvez)quand les vendeurs annulent les ventes, déposez avec moult discrétion tous les soirs dans les chaussures de vos enfants de quoi leur faire faire des Ho et des Ahh emmerveillés, usez (avec parcimonie) des ultra pouvoirs de légimencie et d'occlumencie de St Nicolas qui voit toutes les bêtises que vos enfants font et en prend bonne note, savourez leurs yeux extasiés le jour J et soufflez.

Emballez vos cadeaux, montez le sapin, accrochez l'ultime étoile au péril de votre vie.
Attendez Noël en rêvant aux vacances que vous allez vous taper entre le 27 décembre et le 3 janvier au soleil.
Joyeuses Fêtes :o)

lundi 22 octobre 2007

Histoire de génétique


Y a des semaines, voire des mois, où rien ou à peu près rien, ne va comme d'habitude.
L'ambiance décontractée habituelle au bureau a disparu et fait place à une humeur de boss morose et insupportable, criante à souhait, genre humeur de période de règles qui durent 6 semaines.
Le hic, c'est que lui c'est un mec, des règles il n'en a point, et c'est moi qui me coltine ses états d'âme.
La meilleure amie que j'avais depuis 17 ans a fait place à une inconnue à qui je parle de manière courtoise de la météo nationale.
Les jours composés en général de 24 heures, font des caprices et s'auto amputent d'au moins 5 heures sans prévenir.
Mes parents me rendent chèvre avec leurs problèmes, m'apellant à tout bout de champ, à tel point que je leur ai attribué une sonnerie spécifique, question de filtrer au mieux les appels.
Et à la maison, les enfants que j'avais voilà encore un mois et demi, ont muté en deux diablotins, capables des pires anneries et des plus grands enervements.
Dernière en date, de mon Mignon, 3 ans et un mois.
Je le reprends après le bureau comme d'hab chez ma belle mère.
Dès que j'arrive, je sens que quelque chose cloche. Elle d'habitude si enjouée, semble genée, un truc la tracasse, c'est visible.
J'ose pas trop demander ce qu'il en est et au moment de repartir, elle me dit: euh...on a eu un petit soucis avec Petit Mignon..
Ah? que s'est il passé??
Bah...en fait, il a ................ mis le feu à mon auto...
PARDON???????????
Bah, pendant que je déchargeais les courses, il a pris une boîte d'allumettes, l'a craquée et a mis le feu au siège avant. Heureusement, je l'ai entendu très rapidement crier Mamy au feu et je suis arrivée...Je l'ai sorti de l'auto, j'ai jetté une couverture sur les (grosses) flammes, et je suis venue à bout de l'incendie, heureusement assez rapidement, avant que ça n'attaque le reste...
Les bras m'en tombaient...
Mon Mignon, super sage, limite un peu couillon (mais plus trop depuis la rentrée de septembre) se transforme en mini pyromane! Il m'a fallu un moment pour m'en remettre...
Après avoir vérifié l'étendue des dégâts: siège avant totalement irrécupérable, sac à main carbonisé, plafond brûlé et couverture calcinée, je me dis qu'on a eu drôlement de la chance, ça aurait pu être beaucoup plus grave et il aurait pu y rester...
Néanmoins, après discussion avec mon mari, l'hypothèse de la génétique est apparue.
En effet, un peu avant mes un ans, alors que mes parents m'apprenaient à souffler ma première bougie, j'avais moi aussi chipé des allumettes et mis le feu à un fauteuil, alors que je tentais une énième séance d'entraînement pour le jour J.
Ensuite à l'âge de 8 ans, je tentais, dans un bidon en carton me servant de poubelle, de brûler des lettres (d'amour) (.....) écrites par un petit copain de ma classe...résultat une belle flambée et surtout une superbe engueulade.
Mon mari ne fut pas en reste lors du récapitulatif, puisque j'appris ainsi qu'à ses 12 ans, probablement pour fêter l'évènement, il mit le feu à un vieux bus qui avait atterri à l'état de ferraille dans un champ à côté. De plus, comble de gloire, il avait eu droit aux pompiers et tout l'attirail...
Je me dis donc que finalement cet enfant ne fait que suivre une voie toute tracée et qu'il suffit juste de l'avoir à l'oeil, maintenant qu'on est prévenus...
Du coup pour Noël, j'hésite entre la prévention (panoplie de pompier) ou la pédagogie (stage de sensibilisation au feu)!

mardi 11 septembre 2007

Va y avoir du sport

J'aurais pu intituler ce post "pourquoi moi"? mais il me semble que le copyright est déjà pris :o)
Semaine passée, j'emmène ma maman à une visite médicale auprès d'un médecin conseil.
A l'aide du G*P*S, je trouve assez facilement l'endroit, ce qui n'aurait pas été gagné, en temps normal car l'endroit se trouvait dans une impasse, caché derrière de hauts immeubles.
Je cherche à garer la voiture et je trouve un parking souterrain dans lequel je rentre en prennant un ticket et j'y laisse ma voiture.
Nous nous rendons à notre rdv (et je me rends compte alors que j'aurais pu me garer pile devant, c'était marqué stationnement interdit SAUF consultations médicales) et après un moment d'attente, le cher doc nous reçoit. tout se passe bien, on resort de chez le doc et à peine fait 10 pas que ma mère me dit: j'ai oublié mon sac!
J'installe maman dans la voiture et je retourne chez le doc. Je vérifie dans la salle d'attente, pas de sacn, je frappe donc à la porte du cabinet que je viens à peine de quitter. Pas de réponse. Je re frappe. Rien. ça dure bien 7-8 minutes cette histoire.
Je me dis c'est pas possible, il a pas pu s'enfouir, surtout que visiblement il a encore une patiente après nous, qui attend patiemment.
Je frappe encore à la porte, toujours pas de réponse et la brave dame qui attend me dit, essayez de l'apeller! Bah oui, mais mon portable est dans la voiture.
Je resors, je recours à la voiture, je prends mon portable, j'apelle: Rien!
Il a du se volatiliser ou en profiter pour sortir par la fenêtre faire ses courses ou alors il fait tranquillement sa grosse commission et il doit maudire la folle qui l'agresse en frappant à sa porte et en téléphonant.
Finalement au bout de je ne sais combien de sonneries (que j'entends disctinctement au travers de la porte) il décroche. Je m'excuse, lui expose le problème et récupère le sac.
Retour au parking au pas de course (on a un rdv à la clinique juste après), je rejoins maman.
Je démarre la voiture je m'avance vers la barrière et je me rends compte que j'ai pas payé. Je regare la voiture, je monte 4à4 les 4 étages (on est au -2 et la caisse automatique est au +2), je redescends, reprends la voiture et me dirige vers la sortie.
Je m'approche de l'automat à tickets, j'y glisse le mien que j'ai été payer 4 étages plus haut et là Murphy tapi dans un coin, se pointe.
Par une erreur de manipulation, je braque pas assez le volant et je coince ma roue sur la bordure qui soutient l'appareil qui recoit les tickets payés et plus moyen ni d'avancer ni de reculer. J'ai à ma gauche la bordure sur laquelle ma roue est bloquée et à ma droite le mur, très près, m'empêchant ainsi de faire quoi que ce soit d'idiot, genre un gros coup d'accélérateur, sinon une partie de mon capot avant va y passer...
Evidemment, on est vendredi, sorties de bureaux et il y a déjà 5 voitures qui attendent sagement leur tour pour sortir...
Je sors ma tête par la vitre de la voiture et je fais un petit signe au gars de derrière qui ricane allègremment dans sa voiture...
Finalement je réussis à remettre la voiture convenablement mais ce que je n'avais pas vu c'est que la barrière qui me permettrait de sortir du parking s'est levée en recevant le ticket payé mais s'est aussitôt rabaissée, et moi je n'ai de nouveau plus de ticket....
Je sors tant bien que mal de la voiture je vais trouver le gars de derrière qui ce coup ci se marre franchement et lui explique en deux mots la situation.
Hilare, il me dit qu'il ne me reste plus qu'à aller repayer un autre ticket..Oui mais les tickets on les reçoit en entrant, lorsque la barrière à l'entrée detecte un véhicule, or je suis pas à l'entrée mais bien à la sortie.
J'avise alors un brave monsieur qui arrive au volant de son énorme 4/4 (sans avoir aucun problème de manoeuvre, lui), et je vois son visage se décomposer quand il aperçoit la folle que je suis, échevellée, tenter de lui expliquer qu'il faut qu'il me prenne un ticket, en plus de celui qu'il tient dans sa main...
Finalement, il comprend (ou il craint pour sa sécurité) et il me le donne. Je remonte les 4 étages, je paye, je redescends. J'aperçois du coin de l'oeil, mon pote de derrière qui limite se tient les côtes, tellement il rit, je donne le ticket à la machine, et le sésame s'ouvre!
Et là, au moment où je démarre et que je jette un oeil dans mon retro pour apercevoir une énorme file de voitures qui attend, ma mère me dit, tu devrais t'arrêter un peu, t'es toute essouflée...!

samedi 1 septembre 2007

Partir

Petite semaine de vacances reposantes dans un belle île avec une belle mer, de beaux moments, de charmants enfants et un adorable mari. C'est fou comme le fait d'être en vacances et de laisser tout doucement retomber la pression peut adoucir les moeurs. Quand la seule question existetielle de la journée est de savoir quel jour exatement on est, on s'aperçoit qu'il est facile de relativiser les choses. On devrait se prendre plus souvent des jours pour nous.

Le séjour a été des plus agréables même si Murphy avait l'air d'avoir pris ses congés au même endroit que nous.
On commence par des retards incroyables dans les avions, des changements de dernière minute dans les numéros de portes d'embarquement, de quoi vous donner des sueurs froides avec tout votre bardas de sacs à dos et d'enfants à déplacer.
Ca continue à l'arrivée lorsque dans l'appartement censé nous accueillir on nous annonce qu'il n'y a plus d'eau et aucune idée du retour du précieux liquide dans les canalisations...
Ayant quitté Bruxelles sous la pluie et 16° et ayant atterri aux Baléares par 36° et plein soleil, s'il y avait bien une chose à laquelle j'aspirais, c'était une douche mais soit, il a fallu faire sans...
Lendemain journée formidable avec un soleil ni trop vengeur ni absent, juste une chaleur saine et agréable, de quoi nous reconcilier avec les Dieux Météo.
On aurait du "tilter" et se dire que les prévisionnistes annonçaient toujours un soleil de plomb pour cette période de l'année et que cet petit air frais était pour le moins déplacé.
Effectivement, déplacé était peu dire étant donné qu'on a eu droit à un orage maison féroce, qui du haut de notre 8 ème étage, nous a semblé aussi effrayant qu'une fin de monde et aussi fascinant qu'un spectacle de pyrotechnie. ça a duré toute la journée...
Le lendemain, le Bon Dieu et les Anges ayant fini de jouer au bowling (dixit fils aîné), nous avons eu droit à la version maxi du concours de brushing de divinités, avec force sèche cheveux tous vents dehors...une tempête digne de ce nom s'est abatu sur l'île, impossible de sortir..
Le reste du séjour s'est bien passé néanmoins, avec la météo prévue au catalogue, le sable bien blanc et les naiades aux seins nus courant au vent.
Par contre, le vendredi notre journée s'est terminée sur une note un peu moins joyeuse, puisque nous avons appris le décès du grand père de mon époux à l'aube de sa 105 ème année. Nous nous y préparions tout doucement, puisqu'en le quittant la semaine précédente, son état n'était pas au beau fixe.
Ca nous a permis de garder une belle image de lui en tête et la fierté de l'avoir connu.
Il reste pour nous un modèle et pas qu'en termes de longevité.
Je m'étonne encore, moi n'ayant connu aucun de mes aieuls, de voir partir ce centenaire qui n'a enterré aucun de ses 10 enfants, ni aucun de ses 49 petits enfants et qui a pu bercer dans ses bras tous ses 60 arrières petits enfants.

Retour sous la pluie, pour les funérailles et aussi pour découvrir que nous accusions à l'aéroport 50% de pertes en matière de bagages (1 valise de retrouvée sur deux). Vu sous cet angle ça semble peu mais statistiquement parlant, c'est pas bon pour la compagnie.
Après avoir passé pas loin d'une heure à faire la queue au bureau des bagages perdus, dommagés, échangés, eventrés et autres, j'ai enfin pu donner la description de mon bagage et de son contenu pour m'entendre dire qu'en moyenne 48h suffisaient à solutionner le problème.
ça fait 6 jours et tjs rien à l'horizon, mais bon, j'ai décidé de rester optimiste et de me dire qu'étant donné qu'on a perdu "que" la valise des enfants et que celle ci ne contennait que leurs habits, c'est un moindre mal étant donné que l'année prochaine de toute façon ils ne rentreraient plus dedans.
Je dois encore être sous le coup des vacances, je prends tout avec le sourire.
C'est ma foi pas trop désagréable.

mercredi 11 juillet 2007

Sous le soleil exactement


Il ne se passe pas grand chose. Les vacances semblent encore bien loin alors qu'ont déjà filé 11 jours de celles des enfants.
L'absence d'école en réjouit les plus grands et exacerbe les caractères des plus petits.
Hier nous avons décreté la guerre des nerfs avec Mon Mignon. Après une nuit ponctuée de réveils, de pleurs, de demandes de bibis et d'incursions dans le lit parental, on a décidé que maintenant ça suffisait. On a beau dire mais pour les grands comme pour les petits, 3 heures de sommeil, ça commence à faire juste question humeur.
Mon Mignon dort sous une fenêtre de toit, communément apellée "Velux". A la moindre goutte de pluie, l'enfant pleure et tente de se réfugier dans le lit conjugal qui n'a plus de conjugal que le nom à force d'y accueillir toutes les nuits, un Mignon exalté et plein d'énergie.
Pendant que certains se désèchent en France et en Europe, nous ici on bat des records en matière de pluie. C'est dire si nous nous faisons souvent visiter par le petit machin pendant la nuit.
Avant hier, j'ai du dormir 2 heures. J'ai donc décidé qu'il fallait sévir. C'est pas tout ça, mais lui il fait des siestes l'après midi, moi pas et c'est pas en dormant si peu que je vais sollutionner mon problème de rides.
Donc hier plan d'action avec l'Homme. Sous le slogan: "les mioches au pieu, la télé aux parents", nous avons décidé qu'à 20.30 max, les deux monstres seraient lavés, auraient mangé et seraient couchés, même si le Déluge s'abattait sur notre toit.
Objectif premier: la paix, objectif secondaire mais esperé: les deux derniers épisodes de la saison 2 de Prison Break.
Acte1: (je vire l'homme de mon fauteuil) je m'assieds dans le fauteuil. On lance le premier épisode.
Déjà, malgré le très pratique "previously on Prison Break", je comprends que moyen moyen l'intrigue présente. Je pige pas comment d'un épisode à l'autre, le sac avec les 5 millions de dollars se retrouve avec ce personnage là.
Mais soit, je mets ça sur le compte de mon peu de mémoire et j'acquiesce.
Acte 2: 5 minutes de film et j'entends les premiers pas au dessus de notre tête.
On appuye sur pause, je sors mon air furieux et mes gros yeux et je monte.
Le cher enfant dessine à la craie sur son tableau. Je lui sers ma gueulante N°27, je le recouche et je redescends.
Play.
Acte 3: 15 minutes de film. "Mamannnnnnn"
Zen...Je re monte.
Petit Mignon a faim, regarde il pleure dans mon lit, faut lui faire un bibi de lait.
"Chéri c'est gentil de t'enquérir du sort de ton frère mais il n'a ni faim ni soif, il doit dormir.
Je re couche l'enfant, je fais les gros yeux à l'aîné et je redescends.
Acte 4: 25 minutes du premier épisode (ce coup ci c'est clair, je ne comprends plus rien, l'Homme ayant oublié de mettre sur pause la dernière fois que je suis montée)
"Pleurs, cris, appels au secours, horreur et damnation"
Je re re remonte l'escalier et c'est ma joie, je retrouve mon Mignon en haut de l'escalier, le pampers sur les chevilles, des traces brunes à terre et sur ses mains...
Pour mon plus grand plaisir et dans le but ultime de m'énerver (oui je sais, quand on doit y aller, on a pas le choix etc etc, mais bon je suis sûre qu'il a fait exprès)l'enfant a fait popo.
Popo serait d'ailleurs un bien petit mot, l'enfant nous a fait une bouse maison, a retiré sa couche et a commencé à trifouiller dedans.
Je prends l'enfant, le benne tout habillé dans la baignoire, douche éclair, lit, couette, gros yeux et invectives enervées, éteignage de lampe, redescendage.
J'arrive au salon, l'Homme me dit: faut surtout pas que tu rates le prochain épisode, j'attendais que tu descendes... (trop sympas mon chéri)
On recommence "previously on Prison Break", 10 premières minutes où je capte que pouic, appel de l'enfant affamé et bouseux de l'étage.
"a foid maman" - bah oui il est carrément tout nu dans sa chambre (ce qui ne l'empêche pas, Dieu Merci, de jouer aux playmobils". Je le rhabille, je le re engueule, je redescends, je prends au passage mon bouquin, question de porter mon attention sur un truc que je suis susceptible de comprendre, je me mets dans le fauteuil et je bouquine.
L'homme ne s'en apercevra d'ailleurs qu'à la fin de l'épisode 2 et me demandera pourquoi j'ai pas regardé "t'accrochais pas, tu prefèrais la saison 1??"
Pas loin de minuit, on monte et on voit le Mignon dans le lit de son frère sous la couette, profondémment endormis tous les deux...
Donc ce soir, il y aura bien un plan d'action mais j'en ferais pas partie, je crois que je vais aller me taper un cinoche!

Croix de bois, croix de fer


L'amitié est finalement un oreiller bien peu sur
en cas de fatigue on s'y affaisse mais le sommeil peut être dur
on se croit à l'abri des coups bas, des cris et du temps
mais un jour on se réveille seul et trahit pourtant

les confidences faites autour d'un verre
les fous rires et les coups de calcaire
tout s'envole comme des feuilles mortes
par un automne trop tôt à nos portes

On a beau être présente par tous vents
on a beau épauler tous les maux ambiants
quand l'amie trouve sa moitié tant désirée
vous n'êtes plus indispensable et encore moins regretée

et même si on se réjouit du bonheur ainsi trouvé
et même si on encourage cet amour à peine né
on se souvient de ces soirs
où son propre mari on laisse choir
pour consoler un coeur mutilé au hachoir

Ces mots que l'on ne peut dire par crainte de blesser
je les livre ici à vous, lecteurs souvent délaissés
car vous êtes comme un puits, un trou sans fond
où partent dans l'oubli, mes peines et les affronts

dimanche 17 juin 2007

Mais comment font les autres?

Ca y est, la fête ent finie. J'ai passé tellement de jours à tout mettre en place et à tout organiser qu'il ne me reste qu'une indescriptible fatigue et une énorme pagaille dans la maison.
50 ans de vie commune, on l'a célebré hier.
Ils ont vécu ou survécu, ils ont traversé plus de flots en tourmente que n'importe quel navigateur en déroute et pourtant ils étaient là.
Maman pas trop sûre dans les nouveaux habits qu'on avait été lui choisir mardi. Papa fier de resortir la veste du costume de mon mariage et d'encore rentrer dedans.
La cérémonie à la mairie que je craignais s'est bien déroulée. La nana qui était venue leur rendre visite trois fois pour un peu mieux les connaître a fait un boulot formidable. Elle a parlé de chaque couple de jubilaire d'une manière intime mais pas trop, mettant à l'honneur la personnalité de chacun, sans pour autant mettre l'accent sur les malheurs qui les ont accablés.
A la fin, j'ai été la remercier, elle que je connaissais un peu par ses activités dans la ville, m'a parue vachement humaine et ça m'a plu. Peut être est ce parce qu'elle avait pris le temps d'écouter mes parents, parce qu'elle avait pris soin de leur offrir une belle cérémonie pour fêter leurs 50 ans de mariage. Ou peut être est ce juste parce que l'espace d'un instant, j'ai vu qu'elle les avait trouvés attachants et qu'elle avait voulu à sa manière leur rendre hommage.
Ensuite retour maison, course pour que tout le monde ait en main un petit four et un verre de champagne; course pour que tout le monde se sente à l'aise et se sente heureux d'être là.
Je crois que j'y suis parvenue.
Mon père serrant tout le monde dans ses bras avant de partir, remerciant encore et encore.
Me téléphonant dès qu'il est rentré à la maison pour me dire qu'il avait vraiment apprécié que j'aie tout organisé, que c'était super.
Je donne de mon temps, de ma vie et de mes cheveux blancs pour eux tous les jours. Mais le faire et se rendre compte qu'enfin il y a du sourire et du bonheur pour eux au bout, c'est gratifiant et bouleversant.
Ce matin, j'erre dans la maison vide parsemée de cadavres de bouteilles et de petits fours écrasés sur la moquette. Mais je suis incapable de bouger le petit doigt, je suis vidée.
J'ai juste un coeur gros comme ça gonflé de joie d'avoir vu mes parents sourire.

mardi 29 mai 2007

Funky Family Portrait


-Ce week end on a des invités?? (question qui revient tout le temps dans la bouche de mon fils aîné, il doit trouver que soit on s'ennuye drôlement chez nous soit que j'adore préparer de la popotte pour des tablées de convives)
-Oui ce week end on a papy et mamy H qui viennent, plus Gustave et sa femme et leur petite fille.
-Ouah c'est cool ça! et il y a quelqu'un d'autre?
-Euh oui en fait il y a aussi des gens que tu ne connais pas, que l'on a pas vus depuis longtemps mais qui font aussi partie de la famille.
-Ah??! Et qui??
-Baheuhh...

Bon commençons du début.

-Maman elle avait un frère..
-oui oncle Flibert!
-Non, un autre frère..
-Oh??
-oui un que tu n'as pas connu, car il est décedé.
-Il s'est suicidé???
-Non pas suicidé, décedé!
-C'est pas pareil??
-Non, suicidé c'est quand on se donne soi même la mort. Décedé c'est quand on meurt d'une maladie ou d'un accident.
-Ah ok, il est mort quoi!
-Oui c'est un peu ça..
-Et..c'est quand meme pas lui qui vient ce week end???...
-Bah non! C'est son épouse avec son fils et la copine du fils.
-Ouah, trop fort! de la famille à moi que je connais meme pas! - Donc c'est mon tonton comme Gustave?
-Non! Gustave c'est ton cousin.
-Bah non, puisque c'est ton frère! il dit papa/maman à papy mamy.
-Oui il le dit et je le considère d'ailleurs comme mon petit frère mais en réalité c'est mon neveu, mais comme il a été élevé par papy mamy, pour lui c'est ses parents.
-Et il ne le sait pas que c'est pas ses parents????? Je vais faire gaffe de pas lui dire alors!
-Mais si il le sait!
-Ah... (enfant déçu de ne plus être le dépositaire d'un secret de famille honteusement caché)
-Et c'est qui ses parents?
-Bah maman avait une soeur....
-Quoi?? encore une soeur en plus du frère qui s'est suicidé??????,
-Il s'est pas suicidé!
-Oui ok il est mort quoi, c'est pareil. Donc t'avais une soeur et un frère en plus??
-Oui.
-Et la soeur aussi elle s'est suici... euh elle est morte??
-Oui aussi, mais il y a très longtemps.
-Ouah t'as eu une vie bien mouvementée maman!
-oui...j'aurais pas dit ça comme ça mais bon...c'est une façon de voir les choses...
-Donc ce week end on reçoit la femme du frère que t'as plus, avec le fils de ce frère là et encore le fils de la soeur que j'ai jamais vu??
-Oui..c'est un peu un week end de retrouvailles quoi.
-Chouette, ça me fera un enfant de plus avec qui jouer!
-Euh chéri, le cousin qui vient ce week end il a 22 ans.
-Quoi??????? 22 ans??Pfffffff je parie qu'il aime meme plus jouer à la Playstation! - T'aurais pas encore des autres frères ou soeurs qui auraient des enfants? Mais de mon âge hein ce coup ci??
-Euh non chéri, là j'ai épuisé le stock....

Finalement la grande explication un peu light que je lui ai servie aurait pu attendre un peu, puisqu'à la dernière minute mes invités se sont désistés.
Mais bon, au moins ça, c'est fait!

mercredi 23 mai 2007

Le temps d'un clic


Le temps me manque pour des tonnes de choses, notamment pour écrire ici..
Néanmoins, si chacun d'entre nous, bloggers ou pas, passait l'info, ça pourrait peut être aider.
Nous avons entre les mains un formidable outil de contact et de diffusion. Servons nous en!

SVP faites un copier-coller de cette annonce et placez la dans vos blogs ou dans un mail.
Merci pour eux.
Madeleine McCann's - diminutif: Maddie - disparue le jeudi 3 mai vers 21h (heure locale)
Elle n'a que 3 ans, elle a disparu de sa chambre (Praia da Luz - Algarve - Portugal).
Merci d'aider cette famille en détresse.
Toute info doit être communiquée aux numéros suivants:
00351 289 884 500
00351 282 405 400
00351 218 641 000
112 en Europe
117 en Suisse
Merci.

mercredi 9 mai 2007

Venère

Ces derniers jours mon mignon a developpé une capacité incroyable à me faire sortir de mes gonds. Son moment preferé arrive en fin de journée, comme tous les petits il est super fatigué et pas trop ouvert aux discussions mais évidemment ça coincide aussi avec le moment où nous sommes largement épuisés par la journée passée, et apparemment encore moins ouverts que lui aux négociations...
ça clashe donc souvent, la plupart du temps à table, lorsque le fait de rester 7 minutes assis dans sa chaise lui semble insurmontable. Son frère n'étant pas le dernier pour la fête, il se plaît à y rajouter son grain de sel et du coup bénéficie de l'engueulade collective. Quand il pleut c'est pour tout le monde.

Après l'orage, je réfléchis à ce qui a été dit, à comment je l'ai exprimé et je repense souvent à ma mère me disant que mon père, passé le 2ème enfant, manquait substantiellement de patience et parfois je me reconnais en lui.
Dur constat...j'aime pas le personnage duquel je semble me rapprocher parfois et pourtant force m'est de constater qu'au pic de l'énervement, je lui ressemble quand meme pas mal.

Après vient le temps de l'apaisement, mon aîné fin diplomate à ses heures, me glisse un mot gentil quand vient l'heure du coucher. Tu sais maman, t'es quand la meme la plus gentille du monde, celle qui est toujours de bonne humeur.. - Ouais...le fait même qu'il argumente son discours ne laisse plus aucun doute sur la manoeuvre. Il tient à me rassurer, malgré mes coups de gueule c'est bien moi qu'il aime le plus comme maman. Ouf!
Mon mignon lui, prend des airs de conciliateur et je ne peux m'empêcher de rire quand je le vois pointer son regard sur le mien, pencher la tête et dire: maman pas crié, gentille maman. A fait bisou?

Dans la soirée alors qu'ils sont au lit, qu'ils ont, je pense, oublié la petite rixe pendant le repas, je passe et repasse la scène dans ma tête et je m'interroge sur le devenir de mon caractère. Vais je devenir aigrie et chatouilleuse sur tout sujet comme l'est devenu mon père, ou garderais je assez de recul, pour leur apporter de la douceur et préserver nos liens avec patience?

jeudi 26 avril 2007

Boostée

Je ne sais si c'est le climat estival qui me motive ou un regain d'énergie dû aux vitamines que je prends mais toujours est il que je regorge d'idées et de projets de trucs à faire.
Bon, certes ce ne sont pas des trucs passionnants genre saut à l'élastique ou croisière sur le Nil, mais ça m'occupe l'esprit et ça l'allège.
J'ai entièrement et quasi fini la déco du premier étage avec coup de peinture, changement de place des meubles et carrément soyons fous rangement de printemps dans toutes les pièces. Rangement pas inutile à premier abord puisque rien que dans la salle de bains j'ai jetté un sac entier de trucs qui servaient à rien et deux autres sacs à porter à la pharmacie avec des médicaments périmés (certains depuis 2004...)
Je fais des promenades avec le petiot, je revois le budget de la maison, je libère du temps pour des jeux inédits et je bosse comme une dingue au bureau. C'est à se demander ce que je fous la plupart du temps le reste de l'année... ou je glandouille sevère ou alors je ferais bien de vérifier les composants exacts des petites vitamines que je prends...

Il fait chaud comme pendant un mois d'été et moi qui prévoyais de planter quelques trucs dans le jardin pour la première fois (histoire de dementir le fait que j'ai deux mains gauches et que j'ignore comment m'en servir), je me pose des milliards de questions sur quoi planter, comment et surtout quand, vu l'ensoleillement présent et la menace (dixit ma belle-mère) des Saintes Glaces...si qqun a la main verte et envie de conseiller une novice, les commentaires seront les bienvenus.
En parlant de commentaires, je m'excuse du délai anormalement long (pire que d'habitude, c'est dire) qu'il me faut pour répondre mais Blogger a la salle manie de refuser soit que je me connecte soit que je commente...étant donné que c'est quand meme un petit peu chez moi, ça me fout un brin en rage de ne pas pouvoir entrer sur mon loggin...
Néanmoins malgré que j'ai moins de temps pour parcourir ma blogliste, j'essaye de combler mon retard et je vous suis quand meme plus ou moins assidument.

Bon je vais essayer d'aller bronzer mon bras droit (le gauche s'est doré tout seul la pillule pendant que je conduisais) question d'avoir l'air un peu moins tarte avec mes deux couleurs d'avant bras.


mercredi 18 avril 2007

Maison, sucrée maison

Et voilà, le retour s'est fait tout naturellement et pis même la reprise au bureau, puisque vous l'aurez remarqué je suis rentrée depuis vendredi mais que voulez-vous je fainéante un peu du blog depuis quelques temps (voire plus)
Le petit congé s'est bien passé, sous le soleil étonnement pour un mois d'avril à la côte Belge. On a eu du meilleur temps que l'année passée au même endroit mais au mois d'août. C'est à ne plus rien y comprendre.

Les enfants ont été adorables profitant de tout moment de loisir avec plaisir et nous offrant de belles tranches de sourires pendant ces 4 jours. Et, ce qui ne gâche rien, Mon Mignon a consenti dormir convenablement les 3 nuits sans que l'on doive user et épuiser notre patience.

Nous commencions la matinée après le pet dej par une grande promenade au sein du parc avec visite des plaines de jeux et ensuite direction le parc aquatique pour des pataugeades interminables.
Après une légère collation, on filait à la plage vers le milieu d'après midi pour les courses au bord de l'eau et les châteaux de sable qui n'en finissaient plus de s'écrouler.
Vers 18.30 apéro au petit resto du coin judicieusement pourvu de plaine de jeux extérieure ET salle de jeux intérieure. Inutile de vous dire qu'il ne désemplissait pas de parents avec leur marmaille à tous les repas.
Le soir il suffisait de poser nos chères têtes blondes sur l'oreiller pour de suite les entendre ronfler...ça paraît rébarbatif à 35 ans un homme qui ronfle, mais je vous assure qu'un Mignon gonflé d'énergie toute la journée et qui s'effondre dans son lit le soir en ronflant, c'est un moment priviligié!

Vendredi dans l'après midi retour à la maison tranquille pour un week end qui promettait de l'être un peu moins avec des invités le samedi et le dimanche et le filleul (6 ans) de mon époux à demeure pour 3 jours.

Ces quelques instants nous ont vraiment regonflés tous les quatre et on a réappris tout doucement des gestes et des mots que dans le quotidien on malmène un peu.

Anecdote du jour: nous étions donc en Belgique coté néerlandophone et mon aîné se morphondait un peu de ne pas trouver de petits compagnon de jeu parlant la même langue que lui.. un matin alors que j'étais dans la petite piscine avec mon mignon, il vient me trouver super excité en me disant qu'il s'était fait un pote, qu'il parlait pas français mais bien anglais, mais que c'était pas grave puisqu'il avait de l'anglais à l'école ... (j'imagine le débat bien étoffé par les mots appris cette année scolaire: what time is it? my tailor is rich! pink. red. green. i leave in France)Bref... Je lui dis que c'est super et qu'ils peuvent aussi communiquer par gestes et apprendre mutuellement des mots.
Là il me répond qu'ils en sont déjà au stade des gestes et que d'ailleurs il vennait de faire une petite blague à son nouveau copain: à la sortie d'un des tunnels aquatiques, mon Tendre a fait mine de couler dans l'eau en y restant assez longtemps pour que le copain s'inquiète un peu et ensuite il a surgi de l'eau en criant:
"Fish of augustussssssss!"
"Je sais pas pourquoi mais il m'a regardé bizarrement maman.."
"Hum chéri, avril se dit en anglais: april"
"Ah? c'est peutêtre pour ça alors qu'il a pas eu l'air de comprendre..."

vendredi 6 avril 2007

Melting Pot

ça y est la semaine est bonne, reprise des hostilités le 18 avril, je commence officiellement mes congés à l'instant et commencer à en profiter c'est également l'écrire ici.
j'ai encore une foule de choses à faire avant le départ mardi, je fais des listes que je perd recommence rature et déchire, la frénésie des grands départs m'a prise, meme si nous ne partons que 4 jours. je crois que j'en ai besoin et donc j'ai hâte.

Demain j'aimerais aller faire tout un tas de courses pour la semaine à venir si on ne veut pas déperir et aussi préparer les quelques bagages. Pour ce faire, faudrait peut être que je me lance dans la corvée de repassage... je me demande si je vais pas juste puiser l'essentiel et repasser à mon retour (ou pas)...

Dimanche journée familiale avec la récolte de ce que les cloches nous auront amené, chez ma belle famille. Grosse journée en perspective.
Lundi annif de ma maman ici à la maison et Pâques à nouveau avec ses cadeaux et les oeufs que l'on cachera pour la première fois dans notre pelouse toute fraîche.

Mardi matin, départ pour le soleil (j'espère), les jeux, les rires et le repos. YES!

Je vous bisouille, je suis d'humeur légère, je reviens As Soon As Possible.

vendredi 30 mars 2007

Il faut que je vous raconte

Journée de bureau à terminer
du galop pour tout boucler
5 heures sonnent, je prends la route
direction Metz pour un bain de foule
on arrive sous une pluie fine
les gens font grise mine
l'excitation arrive doucement
je réalise que je l'attends ce moment

la demie un peu passée
la salle s'éteint sur la soirée
arrive sur scène l'homme aux doigts d'or
je sens l'émotion me submerger sous les premiers accords

alors que malgré moi perlent les premières larmes
arrachées à leur lit par des notes un peu slaves
arrive Linda fraîche et belle comme un roseau
et de ses lèvres sortent les premiers mots

elle discute, elle raconte, elle met à nu
et bien que des dizaines de fois entendues
ses chansons m'enchantent les pavillons
ses mots font frémir mes fondations

j'en ai vu des concerts par dizaines
des que j'aime et des que j'oublie en une semaine
mais se prendre en face l'émotion brute
tisser des liens avec la salle comme on tisse une toile de jute
j'ignorais qu'on pouvait avoir tout ça
simplement en payant avec la monnaie d'ici bas

On a ri, on a pleuré et on a été complices
on a même échangé des mots derrière les coulisses
faut il aimer les gens et son métier
pour pendant 3 heures leur donner
des bouts de soi, des morceaux d'âme
qu'ils emporteront chez eux comme une précieuse flamme

Une belle soirée à raconter
même si les mots ici contés
ne suffisent pas à rendre hommage
aux étincelles aux papillons et aux mirages
qu'elle a semé dans une salle attendrie
par sa générosité une fois encore, pas démentie

mardi 27 mars 2007

J'ai eu du rab

Ce matin, après une nuit fort agitée pour mon Mignon j'ai décidé de le garder près de moi à la maison et de ne pas l'emmener à l'école.
Plus précisemment, du haut de ses 2 ans et demi, les yeux pleins de dodo, le teint livide et les larmes perlant, il me dit "pas écol maman shoplait"..oui ce matin, j'ai craqué.

Je me suis dit qu'il allait se reposer, me laisser faire la montagne de trucs que j'ai en retard et se tenir sage comme une image. Evidemment, c'est à croire que c'est mon premier et je que je suis une innocente pas encore rompue aux yeux doux, car le petit machin me fait une vie infernale, toute fatigue envolée en même temps que mes douces rêveries de repos ou autre joyeuseté.

Quand j'ai debarqué dans sa chambre et que je le regardais dormir si profondément à cause de la nuit ponctuée d'aller retours vers mon lit et de cauchemards divers, j'ai été attendrie.
Attendrie parce que je l'adore évidemment et parce qu'aujourd'hui plus qu'hier, pourquoi je l'ignore, je me suis souvenue, que la vie avait un jour décidé, que plus jamais des yeux bleus me diraient maman.

Alors que mon corps a depuis toujours adopté la ligne courbe, mon organisme a toujours refusé de tourner rond.
Très jeune je souffre de polypes intestinales, je subis plusieurs interventions mais sans succès. A l'âge de six ans, je fais une appendicite qui se solde par une périthonite aigüe qui manque de m'emporter.
A sept ans, dans une grande vague aventureuse je bois de grandes gorgées d'eau de javel (croyant étancher ma soif par de la citronade) ce qui me vaut encore un beau séjour en clinique.
A huit ans, je démarre de grande crises d'asthme qui me valent des séjours aux urgences quasi toutes les semaines.

Je ne me rends quasi jamais chez un médecin de mon propre chef, il faut vraiment qu'il y ait un problème majeur. Mon médécin traitant, un ami, est d'ailleurs toujours inquiet quand il me voit débarquer de peur que ça n'arrive trop tard.

A seize ans, je fais une vilaine chute et je me retrouve avec une cheville violacée du plus bel effet. N'écoutant que mon entêtement, j'attends une semaine avant de me rendre chez le doc, verdict: déchirure des ligaments de la cheville gauche, une opération, de longs mois de plâtre et de réducation et une cheville à jamais fragilisée.

A vingt ans, je m'aperçois que j'ai de drôles de petites tâches douloureuses sur l'entiéreté de mes jambes, mon brave médecin traitant reste sceptique, mais fait des pieds et des mains pour trouver l'origine du mal. Le diagnostique tombe, bénin heureusement, un érythème noueux. Je passe 10 jours en clinique, à me faire mater les gambettes par la plupart des jeunes internes de toute la province. Un régal.

A 24 ans, le jour du déménagement dans notre nouvelle maison de frais propriétaires, je fais une voltige magnifique sur le perron, à peine le camion de déménagement arrivé dans l'allée.
Sous les yeux ébahis des nouveaux voisins, je me retrouve avec une cheville-pied-jambe qui triple de volume et devient instantannément violette.
Urgences, radios, hosto pendant deux jours pour des examens complémentaires. La jambe dégonfle mais le bleu s'étend. Les docs restent sceptiques. Finalement ça s'estompe légèrement, mais au jour d'aujourd'hui, 11 ans après, c'est toujours visible...

25 ans, premier accouchement. Je rentre en clinique pliée de contractions et je vois la tête de l'infirmière changer en voyant mes résultats d'analyses sanguines.
J'ai à ce moment là, d'autres chats à fouetter, donc je case l'information dans un coin de mon cerveau, sans m'en occuper.
La réalité me ratrappe assez vite par un jeune anésthésiste me disant qu'il est hors de question que je bénéficie de la péridurale. J'ai chopé un truc, on ignore ce que c'est, mais lui, il se mouillera pas...

25 ans et quelques jours, frâichement maman, fraîchement demontée par un accouchement des plus pénibles et longs, je rencontre un hématologue, qui me dis en gros (j'avais pas tout saisi à l'époque) que j'ai un problème d'anti corps qui modifie mes paramètres de coagulation. C'est pas dangereux sauf dans certains cas mais il faut surveiller.
J'ai une de fois de plus, d'autres chats à fouetter, je ne m'en occupe guère.

Juillet 97. Je décide avec ma meilleure amie de m'offrir une journée loin des couches et nous partons en goguette faire les soldes (deux heures de train). Dès le matin, je sens que quelque chose ne va pas avec ma jambe. J'ai mal, je me déplace difficilement (génial pour faire les soldes) bref, c'est pas le pied (sans jeux de mots).
Courant de journée, ça devient carrément intenable, ma jambe est gonflée, super rouge et bouillante, je m'arrête à une pharmacie. On me conseille du gel fraîcheur, genre relaxant pour les sportifs. J'en applique, j'ai l'impression que ça me tue ce truc, j'arrête de suite et on décide de reprendre le train direction maison.
A destination, je joins mon gentil doc, qui après inspection minutieuse ne trouve rien.
Je passe le week end en pleurant sur ma jambe difforme mais je tiens.
Lundi matin, réveil et surprise. Plus moyen de respirer, un truc énorme m'écrase la poitrine, me vrille à chaque inspiration, y comme qui dirait un soucis.
Vite le doc, et là ni une ni deux, il me dit, c'est urgences immédiatement.

Comme je suis pas en état de conduire la marraine de mon petiot nous y emmène dare dare.
Arrivés en clinique, j'ai un comité d'accueil digne des plus grands dirigeants. J'en suis encore à me demander ce qui m'arrive quand on m'explique que mon doc les a prevenus de mon arrivée (je vennais pour une entorse moi en toute innocence), que je vais être admise en cardiologie car je fais une énorme phébite avec embolie pulmonaire...

J'y connais pas grand chose mais les termes ne me disent rien qui vaille, donc je panique un tantinet avec mon bout de chou de 7 mois dans les bras et une marraine totally paniqued.
Je passerais sur tous les détails pas très softs de toutes les interventions d'urgence du jour, j'oublierais de vous dire que la dite marraine s'est plantée en voiture en retournant, avec mon bébé, que je n'ai eu de visites que tard le soir, tant et si bien que je me demandais si on ne m'avait pas abandonnée à mon triste sort (en fait pour ne pas m'alarmer, toutes les personnes qui m'avaient eu au tel, avaient "omis" de me parler de l'accident de voiture, et mon mari avait mis la journée à sortir la voiture du fossé, à gérer un bébé de 7 mois et sa femme, qui avait failli y passer en clinique...)
Bref, une journée à oublier, un séjour en clinique à oublier et même un 12 juillet 98 à oublier, malgré que la France a gagné la coupe du monde, et que j'ai regardé le match dans une sordide salle télé de l'hosto, seule avec une quinzaine de petits vieux à moitié amorphes.

Tout ça pour vous dire, qu'alors que je vennais de passer des mois extrêmement difficiles (voir entre autres, post "Fleurs" du 16/12/06), que la vie avait encore une fois décidé de n'en faire qu'à sa tête, à la fin de mon séjour hosto, un bien beau médecin hémato-cardiologue m'a annoncé que plus jamais je n'aurais d'enfants...

Alors quand ce matin, mon Mignon m'a instament de ses yeux bleus prié, de le laisser l'école sécher, j'ai pas un instant refléchi et j'ai de suite, dit oui :o)

mardi 20 mars 2007

Nouvelles du front

Mon mignon est à l'école depuis 2 semaines. On peut dire que ça se passe relativement bien si ce n'est le fait que tous les matins entre le moment où il se lève et celui où on arrive à l'école il repète en boucle "je vais pas à l'école". Probablement de l'auto persuasion.
Une fois arrivés sur place, il enlève veste écharpe et bonnet tout en niant le fait qu'il va aller là où il se trouve déjà.
Visiblement, les premiers pleurs n'ont que pour but de faire saigner mon pauvre coeur de mère car dès que j'ai le dos tourné c'est la foire aux rires. J'ai encore pu le vérifier ce matin.

Hier à midi je vais chercher mignon puisqu'il ne va à l'école que les matinées. Je l'installe dans son siège auto, j'écoute son monologue à base de "machines, tracteurs et camions" et je m'apprête à reprendre le volant. Quand j'aperçois l'institutrice de mon aîné qui m'attend sagement à coté de la voiture.
"euh j'aimerais vous parler de filsaîné"... une minuscule alerte rouge se déclenche dans ma tête, je me demande bien ce qui se passe.
"En fait, nous avons la semaine passée regardé une K7 vidéo sur la naissance des enfants, la grossesse et l'accouchement et il a eu l'air très perturbé"
"De plus, aujourd'hui nous avons lu un texte où il était question d'un petit garçon qui se serait perdu et qui a mis du temps à retrouver ses parents. Mais rien de grave hein, plus de peur que de mal, c'était juste une petite histoire"
Mais filsaîné était triste, il a pleuré et ça lui faisait vraiment mal au coeur de voir un enfant qui avait perdu ses parents - je me demandais si un jour vous l'aviez perdu dans une grande surface ou quelque chose du genre pour que çà le tourmente autant?

Même si je ne conteste pas le but pédagogique du programme que l'institutrice met en place, je sais d'avance que mon Tendre peut en ressentir un certain trouble.
Depuis tout petit et particulièrement depuis la naissance de son frère, mon filsaîné a developpé une vraie tristesse dès qu'il s'agit de la souffrance d'un enfant.
Il en pleure, trouve ça injuste, ne comprends pas et passe de longues minutes à nous en parler le soir avant de se coucher. Inutile de vous dire que nous ne le laissons jamais regarder les infos avec nous.

De plus, il y a 15 jours dans la voiture il m'a posé tout un tas de questions (qui m'ont quand même bien mis mal à l'aise) et j'ai senti que le moment approchait où il faudrait passer aux grandes explications.

Contexte: je reprends filsaîné ayant passé l'après midi chez la mamie et ayant joué avec un petit cousin: J
Dans la voiture il me dit: tu sais maman c'est quand même super de t'avoir!
Je suis assez émue de ce constat et je lui en fais part. Et il me dit, oui c'est super de t'avoir tout le temps et papa aussi, au même endroit.
Tu vois, J il n'a que sa maman et parfois son papa. Et encore, la plupart du temps il vit avec sa mamie car sa maman travaille beaucoup. C'est pas sympas pour lui. Son papa et sa maman n'avaient pas assez d'amour alors ils ont décidé de ne pas le garder.

Là je me dois de remettre les choses en place et je lui dis que si manque d'amour il y avait c'était entre le papa et la maman, mais que J était très aimé de ses parents.
Que les adultes peuvent tomber "désamoureux" mais que l'amour envers leurs enfants, n'en est pas alteré.
A quoi il me répond que puisqu'on peut ne plus aimer son conjoint on peut aussi ne plus aimer son enfant.
Mais non chéri, un enfant on l'aime toute sa vie, puisque c'est une partie de soi, on ne pourrait pas ne plus l'aimer.
Quelques secondes de réfléxion plus tard.... Oui, je suis une partie de toi puisque je suis sorti de ton ventre, mais papa lui il a rien à voir là dedans, donc il peut aussi un jour ne plus m'aimer...

Ahem..bon allons y pour les explications.

Au delà du fait que tu fais à jamais partie du coeur de papa et qu'il t'aime infiniment, papa aussi a contribué à ta naissance et à ta venue au monde puisqu'il t'a donné ses...euh cellules.
Ses cellules????? Comment ça???
Bah ... pour que la maman ait le bébé dans son ventre, le papa y a mis des petites cellules, ces cellules là se sont mélangées avec celles de la maman et la somme des deux a fait un bébé, qui grandit pendant les 9 mois dans le ventre de la maman et qui ensuite au terme de ce délai là, naît et devient le bébé, comme ton petit frère et toi l'avez été.

Et les cellules ça se donne comment?? Comme les microbes, si on respire le même air??
Euh non, disons que quand on s'aime très fort, les corps des papas secrètent des cellules spéciales et les corps des mamans sont prêts à les accueillir, et voilà le tour est joué.
Ah bon, c'est comme ça alors que ça se passe??? Donc si j'ai les cellules de papa et les tiennes, vous m'aimerez tout le temps, vous avez pas le choix, je suis une partie de vous deux??
Oui mon petit coeur, c'est exactement ça!

Ouf, je m'en suis bien tirée cette fois. J'ignore quand et comment, mais je suis sûre qu'il va revenir à la charge :o)

jeudi 15 mars 2007

Une femme c'est

Se réveiller en plein milieu de la nuit pour vérifier que son réveil est bien mis
oublier ses humeurs pour écouter les supplices d'un rhume meme pas prometteur
rassurer et encourager tout projet, même s'il vous défrise le bonnet

faire la sourde oreille aux vilains penchants pour la bouteille
ranger aspirer laver des kilomètres carrés, pour lui donner une maison bien rangée
plier et accoupler des milliers de chaussettes toujours dépareillées

taire des mots trop souvent parce qu'il y longtemps on en a fait le serment
sourire et plaire sans cesse pour que dans son coeur règne l'allegrèsse
des gestes des milliers de fois repetés pour parer à ses oublis et taire les hostilités

des cadeaux sans occasion précise et de l'indifférence quand votre annif il oublie en toute conscience
des mots doux des câlins de la fierté pour les enfants qu'il vous a donné
de l'indulgence des mots muets et des souffrances tues pour tenir le bateau et éviter les crues

mardi 6 mars 2007

Le passage

Légère angoisse au lever ce matin. Pas de retard, meme beaucoup d'avance pour un mardi.
Mon mignon rentrait à l'école pour la première fois.
Lorsque j'évoque le sujet tout en l'habillant il me répond par un "non pas envie"... qui ne me rassure point.
J'arrive devant l'école, il fait l'attraction pour les élèves qui sont déjà sur place et qui le connaissent assez bien pour le voir tous les jours amener son grand frère.
Fièrement il empoigne son petit sac à dos en forme de nounours, et rentre dans le bâtiment même si un peu méfiant.
Là l'instit (super entre parenthèses) l'attend, elle lui demande un bisou de bonjour et alors que je m'apprête à lui dire qu'il ne sait pas (ou ne veut pas) en faire, qu'il se contente de tendre sa tête pour qu'on y en appose un, il lui claque un bisou retentissant sur la joue!
J'en reste bouche bée!
Il rentre dans la classe, se dirige vers les jouets tout en me guettant de l'oeil, farfouille un peu dans les bacs pis tombe sur une vraie mine d'or à ses yeux: des tracteurs, des remorques et des playmobils thème ferme.
A partir de cet instant là, je n'existe plus, la classe non plus d'ailleurs.
Mon mignon est parti dans son monde de rêves et de jeux.
Je papote cinq minutes avec l'institutrice et ensuite me rendant compte qu'après tout, on a guère besoin de moi, je me sauve.
Je me penche sur mon mignon, lui fais un bisou et lui dis que je vais aller faire des courses et qu'ensuite je reviendrais le rechercher. A quoi il me répond sans me regarder: à tantôt maman!
Bref, voilà mon premier mardi depuis deux ans et demi, sans lui.
ça fait tout drôle et en même temps, je suis super fière de lui et contente de toutes ces heures (euh....j'ai réunion de 11h à midi et à 12.05 je vais le rechercher) où je pourrais ranger la maison, faire le ménage ou même soyons fous, lire un livre!

samedi 3 mars 2007

Foutue mémoire

Hier je faisais mes courses tranquillement quand j'entends une voix qui m'interpelle. Je suis sure de la connaitre mais pas moyen de remettre un souvenir dessus.
Je continue mes achats tout en regardant la jeune femme donc le ton de voix me rapelle vaguement quelque chose.
Au détour d'un rayon, elle m'aborde et me dit: on se connait non? on a travaillé ensemble?
Là en un instant ça me revient: ah mais oui! effectivement, y a de ça onze ans, on a bossé dans la même grande surface, elle arrivée avant moi, était partie un peu après que j'ai été engagée.

Bref une nana sympas comme j'en avais le souvenir, on papote, on essaye de retrouver le nom de celles et ceux qui bossaient avec nous. Onze ans à se remémorer, moi qui sais à peine ce que j'ai mangé hier soir.
Pis elle me demande qui était le boss au moment où j'étais là.
Je lui dis, bah c'était Monsieur P, tu sais sympas mais un peu spécial, lunatique, il s'était fait virer d'ailleurs, je sais même plus pourquoi.
Et là je vois le regard qu'elle me lance, mi interrogateur, mi méfiant.
Je me pose pas trop de questions, je préfère pas approfondir cet air de méfiance qui vient d'intégrer notre conversation jusque là amicale.
On papote encore 5 minutes, pis on se dit au revoir, à une prochaine.

Je sors du magasin, je range mes courses et dans la voiture le flash!
Cette nana avait couché avec le patron en fait, et ça s'était su et ils avaient tous deux été virés comme des mal propres...
Et moi comme la reine des nouilles, j'avais complètement oublié!
Je comprends mieux maintenant sa méfiance.
Je le raconte à mon mari hier soir et lui de me dire que c'est tout moi ça, d'être distraite et d'oublier quasi au fur et à mesure ce qui se passe.
J'espère qu'elle a pas cru que je me moquais d'elle..on avisera si jamais on se revoit.
Bref, après coup l'épisode m'a semblé assez drôle, elle a vraiment du croire que je faisais l'innocente.