mercredi 9 mai 2007

Venère

Ces derniers jours mon mignon a developpé une capacité incroyable à me faire sortir de mes gonds. Son moment preferé arrive en fin de journée, comme tous les petits il est super fatigué et pas trop ouvert aux discussions mais évidemment ça coincide aussi avec le moment où nous sommes largement épuisés par la journée passée, et apparemment encore moins ouverts que lui aux négociations...
ça clashe donc souvent, la plupart du temps à table, lorsque le fait de rester 7 minutes assis dans sa chaise lui semble insurmontable. Son frère n'étant pas le dernier pour la fête, il se plaît à y rajouter son grain de sel et du coup bénéficie de l'engueulade collective. Quand il pleut c'est pour tout le monde.

Après l'orage, je réfléchis à ce qui a été dit, à comment je l'ai exprimé et je repense souvent à ma mère me disant que mon père, passé le 2ème enfant, manquait substantiellement de patience et parfois je me reconnais en lui.
Dur constat...j'aime pas le personnage duquel je semble me rapprocher parfois et pourtant force m'est de constater qu'au pic de l'énervement, je lui ressemble quand meme pas mal.

Après vient le temps de l'apaisement, mon aîné fin diplomate à ses heures, me glisse un mot gentil quand vient l'heure du coucher. Tu sais maman, t'es quand la meme la plus gentille du monde, celle qui est toujours de bonne humeur.. - Ouais...le fait même qu'il argumente son discours ne laisse plus aucun doute sur la manoeuvre. Il tient à me rassurer, malgré mes coups de gueule c'est bien moi qu'il aime le plus comme maman. Ouf!
Mon mignon lui, prend des airs de conciliateur et je ne peux m'empêcher de rire quand je le vois pointer son regard sur le mien, pencher la tête et dire: maman pas crié, gentille maman. A fait bisou?

Dans la soirée alors qu'ils sont au lit, qu'ils ont, je pense, oublié la petite rixe pendant le repas, je passe et repasse la scène dans ma tête et je m'interroge sur le devenir de mon caractère. Vais je devenir aigrie et chatouilleuse sur tout sujet comme l'est devenu mon père, ou garderais je assez de recul, pour leur apporter de la douceur et préserver nos liens avec patience?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi je me suis faite à l'idée : ils me trouveront chiante à souhait mais bon c'est pour leur bien. Je file achter un sifflet et un fouet :)

tirui a dit…

que tu sois assez lucide pour se poser ces questions autorise à penser que tu ne seras jamais très loin du juste milieu idéal entre sévérité excessive et faiblesse. Plus que moi en tout cas ;-)

Cris a dit…

@ Sophie: j'ai jamais songé à instaurer le fouet mais je pense le prendre en considération pour le futur.par contre j'ai le sifflet qui me sert bien quand j'ai l'équivalent d'une équipe de foot dans mon jardin, y a que ça qui réussit à leur faire entendre raison..
@tirui: je pense qu'on se pose tous des questions, perso c'est le "métier" le plus difficile que j'ai eu car je m'interroge souvent.Peutetre qu'à leur majorité j'estimerais enfin que j'ai assez d'ancienneté à ce poste là pour être plus sereine
ou alors faudra l'arrivée d'un troisième...qui sait